« DROIT DANS LES YEUX » (le deuxième communiqué de la droite vraiment décomplexée)
Sarkozy déborde la (fausse) gauche sur sa gauche? Débordons le sur sa vraie droite!
Comme vous le savez, la (vraie) droite décomplexée, contrairement à la (fausse) droite décomplexée sarkozyste qui s’est indûment qualifié ainsi sans en avoir réellement les qualités morales (comme la sincérité et le courage de dire où elle veut en venir), va droit au but ! Non seulement elle n’éprouve pas le besoin d’inventer de faux alibis et de fausses lois économiques pour parvenir à l’éternel but de toute droite qui se respecte (à savoir enrichir les riches et appauvrir les pauvres), mais elle pousse l’honnêteté jusqu’à faire elle-même la démonstration de l’imbécillité (souvent grossière) des fausses raisons « économiques » invoquées par la fausse droite sarkozyste, mais aussi de plus en plus souvent par la fausse gauche socialiste, que trop intéressée à théoriser et à transmuer le choix d’une impuissance voulue en impuissance subie (comme lorsqu’elle signe son propre arrêt de mort en « acceptant l’incontournable économie de marché »). Ce qui fait d’ailleurs que comme le dit fort justement Frédéric Lordon, aujourd’hui en critiquant la droite, on fait coup double en critiquant aussi la fausse gauche incarnée par le parti socialiste. Et il faut être reconnaissant au parti socialiste de nous permettre ainsi d’économiser notre salive.
Aujourd’hui, fidèle à sa vocation et à son utilité irremplaçable, la vraie droite décomplexée franchit un pas de plus dans le courage et l’honnêteté politique . Non seulement, elle ne fait pas semblant de ne pas entendre les rares personnes qui osent encore contesté la pseudo loi du marché, même s’ils sont numériquement minoritaires (combien de fois dans l’histoire a-t-on vu des gens minoritaires numériquement être plus dans le vrai que ceux qui étaient numériquement dominants ?), mais elle va au devant de ceux-ci pour les regarder droit dans les yeux et leur dire ce qu’ils n’ont surtout pas envie d’entendre: il n’y a pas de loi des marchés, de nécessité économique qui aboutie naturellement à la richesse des uns et à la pauvreté des autres. Il n’y a qu’ une volonté politique explicite et déterminée au bas mot, dans sa version « socialiste » passive, de ne rien faire et de lâcher les pauvres (comme l’a théorisé Dominique Strauss Khan lui même en demandant au P.S de se tourner surtout vers les « classes moyennes », électorat d’après lui bien plus payant dans l’avenir) voire dans sa version sarkozyste « active », de travailler explicitement à accroître cyniquement ce fossé (même si cette stratégie -mainte fois confirmée par les actes juridiques de ce gouvernement comme lors du « cadeau fiscal », mais jamais avouée explicitement- est masquée par une légère préoccupation pour les plus bas dans l’échelle sociale dont la chute trop brutale risquerait d’être trop visible socialement). Soyons clair : ce que nous reprochons au sarkozysme est ce qu’il croit être un « art de l’embrouille » qui d’après nous ne fait que le desservir à la longue. Nous voulons un sarkozysme sans masque, tel est notre but.
Monsieur François Ruffin par exemple, vous faites une démonstration implacable dans votre article du Monde Diplomatique d’août 2008 lorsque vous racontez la visite d’ouvriers d’LVMH promis au licenciement alors que leur entreprise est déjà très rentable pour ses actionnaires, mais qu’ils en veulent encore plus ! Vous croyez peut-être nous impressionner en calculant que pour égaler la fortune de monsieur Arnault (salaire, dividendes de ses actions et patrimoine cumulés), une des couturières travaillant pour lui et payée au S.M.I.C (alors que la délocalisation diviserait au bas mot par quatre ce salaire permettant à peine de vivoter) aurait dû travailler depuis… la préhistoire ( !!!). Non seulement la droite décomplexée ne passe pas sous silence ce calcul et le cite, mais même elle vous dit droit dans les yeux ce que la pseudo-droite décomplexée sarkozyste fait, et que la pseudo gauche laisse faire, tout en s’interdisant de le verbaliser trop sincèrement: c’est bien pour que la fille de monsieur Arnault fasse un mariage bien plus fastueux que ceux qu’on faisait sous Louis XIV et porte quelques diamants de plus sur sa robe de mariage que l’on vire les ouvriers français aujourd’hui pour se tourner vers des ouvriers polonais ou chinois plus consentants (par la force des choses) à l’exploitation. Et comme vous le dites, il suffirait bien que les actionnaires en demandent légèrement moins et sacrifient quelques diamants et quelques yatchts secondaires (ou plus probablement « tertaires » ou « quatraires ») , ou plus réalistement qu’on les force par la loi à en demander moins (comme Frédéric Lordon voulant instaurer le S.L.AM pour décourager les actionnaires de saigner les salariés), pour que les salariés de ce pays vivent un peu plus correctement. C’est bien le partage de la richesse au profit de ceux qui en sont pourtant bien souvent les principaux producteurs ( !) que nous interdisons par les pseudos « lois économiques » à la Jean Marc Sylvestre ou Jacques Marseille. La droite décomplexée, fidèle à son devoir d’honnêteté morale jusqu’au bout, vous le dit droit dans les yeux : les lois économiques n’existent pas. Elles ne sont qu’une croyance, un alibi fallacieux entretenu par les dominants pour faire accepter qu’ils se comportent amoralement et fassent financer les diamants qu’ils portent par la souffrance et la douleur des ouvriers qui produisent les richesses de ce monde. Qu’est-ce qui empêcherait un pays comme la France d’oser renverser la vapeur et de prendre l’initiative d’un discours « civique » qui oserait taper au cœur du problème en disant :
« nous ne plierons pas nos valeurs d’égalité et de justice sociale à l’économie, mais nous plierons l’économie à nos valeurs. Il est anormal que les actionnaires faisant leurs affaires dans ce pays s’appuient sur le fait qu’il existe ailleurs des opportunités de saigner un peu plus les salariés pour exiger la même chose en France. Un chantage qui ne peut aller qu’en grandissant évidemment, car après on s’appuiera sur cette acceptation française pour dire aux autres « si vous voulez du travail, il faut travailler pour moins cher qu’en France », etc…Il faut donc sortir de ce cercle de la peur mondialisée où les capitalistes de ce monde ont réussi à plonger les salariés de tous les pays, réussissant à les faire jouer les uns contres les autres. Etre actionnaire-rentier est déjà une situation très bizarre pour ne pas dire moralement anormale, puisque l’on est quelqu’un qui vit bien souvent de et sur le travail des autres. Nous sommes donc en droit et en devoir d’exiger du groupe social des actionnaires un « comportement civique minimal », quitte à le leur imposer par la force et la loi. Frédéric Lordon, ce satané emmerdeur qui va y voir de prêt, avait osé calculé que« tout compris », les actionnaires qui justifient leur utilité par l’argent qu’ils apporteraient à l’économie réelle d’un pays, en prélevaient quasiment autant qu’ils en apportaient (le rapport devenant même négatif aux U.S.A !). Autrement dit, et c’est pourtant une hypothèse extrême, même si l’on se passait totalement de la bourse et des actionnaires parce que, refusant de se plier à une prédation plus civique (par exemple les 3 à 5% de taux de profit que le S.L.A.M leur imposerait au lieu des actuels 15% en moyenne qu’ils exigent) ils iraient prédater ailleurs, la société globalement vivrait beaucoup mieux .En effet, la répartition des richesses se faisant beaucoup mieux, la relative baisse de richesse occasionnée par leur départ (bien plus petite que ce que l’on tente de nous faire croire) serait largement compensé par la meilleure redistribution (sans parler de l’amélioration de la vie psychique qu’il peut y avoir à ne plus vivre avec la peur du licenciement au ventre, dans de meilleures conditions de travail, etc…) . Ainsi la condition des plus pauvres s’améliorerait grandement, alors que celle des extrêmement riches serait certes fortement diminuée, mais d’une part ils partent de tels sommets que leur chute ne serait que très relative, voire risible (il leur faudra certes s’habituer à se passer de quelques voyages qui polluent énormément pour des raisons de loisirs fastueux, de quelques réceptions et de quelques diamants), mais aussi d’autre part leur richesse serait moins vu comme anormale et ils auraient la satisfaction morale énorme d’être des actionnaires biens qui ont refusé de devenir des actionnaires pourris tueurs de pauvres. Bref, la relative perte matérielle se compenserait largement pour eux par un gain moral énorme. Et ils pourraient se regarder dans la glace le matin non pas en pensant à devenir président de la république, mais en se disant « j’ai fait ce qui était en mon pouvoir pour rompre ce cercle infernal de l’enrichissement des riches et de l’appauvrissement des pauvres ». Et de plus, ils désigneraient ainsi un peu plus explicitement ceux qui refusent ce comportement civique élémentaire comme la seule vraie et principale cause des problèmes de ce monde, donnant des idées aux autres pays, et dessinant ainsi nettement le plan de la seule action efficace qu’il peut exister dans ce domaine.Et puis entre nous, qu’ont à perdre les pauvres de ce pays à aller dans cette direction dans le cas ou ce plan réussirait à demi ou au trois quarts ? Ils seraient forcément gagnants. Outre que la redistribution des richesses leur serait favorable, même si leur enrichissement matériel ne serait que « petit » dans une hypothèse extrême (mais quand on est aussi bas qu’ils le sont aujourd’hui, un petit gain pour un pauvre -contrairement à ce qu’on appelle malhonnêtement une « grosse perte » pour les riches- est une chose énorme), ils auraient la satisfaction morale d’être pauvre en se battant pour leurs valeurs, alors qu’aujourd’hui ils sont tout aussi pauvres, mais de plus en défendant les « valeurs » de ceux qui les exploitent! Bref, dans le pire des cas fort improbable, ils ne feraient que troquer une souffrance pour défendre leurs valeurs pour une souffrance où ils nourrissent les valeurs de leurs adversaires. … »
Rien n’empêche un tel discours, si ce n’est le manque de courage moral et civique de ceux qui devraient le tenir.
La droite décomplexée vous le dit droit dans les yeux monsieur Ruffin : la seule force de la droite aujourd’hui, ce n’est pas la fausse et fictive « loi des marchés », mais la démoralisation des pauvres entretenue par les médias, les « économistes », et les faux socialistes de ce pays (à la Royale, Delanöé, Valls et consort….), sans parler de la fausse combativité des principaux syndicats proposant à leurs troupes des grêves à répétition dos au mur qui usent leurs maigres forces, plutôt qu’une grêve générale longue et dure remettant tout le contrat social sur la table une bonne fois pour toute. Mais aujourd’hui, nous sommes tellement puissants que nous pouvons même nous permettre de vous le dire droit dans les yeux Monsieur Ruffin. Rire.
Un texte sans grande imagination de Lionel Goutelle.
Comme vous le savez, la (vraie) droite décomplexée, contrairement à la (fausse) droite décomplexée sarkozyste qui s’est indûment qualifié ainsi sans en avoir réellement les qualités morales (comme la sincérité et le courage de dire où elle veut en venir), va droit au but ! Non seulement elle n’éprouve pas le besoin d’inventer de faux alibis et de fausses lois économiques pour parvenir à l’éternel but de toute droite qui se respecte (à savoir enrichir les riches et appauvrir les pauvres), mais elle pousse l’honnêteté jusqu’à faire elle-même la démonstration de l’imbécillité (souvent grossière) des fausses raisons « économiques » invoquées par la fausse droite sarkozyste, mais aussi de plus en plus souvent par la fausse gauche socialiste, que trop intéressée à théoriser et à transmuer le choix d’une impuissance voulue en impuissance subie (comme lorsqu’elle signe son propre arrêt de mort en « acceptant l’incontournable économie de marché »). Ce qui fait d’ailleurs que comme le dit fort justement Frédéric Lordon, aujourd’hui en critiquant la droite, on fait coup double en critiquant aussi la fausse gauche incarnée par le parti socialiste. Et il faut être reconnaissant au parti socialiste de nous permettre ainsi d’économiser notre salive.
Aujourd’hui, fidèle à sa vocation et à son utilité irremplaçable, la vraie droite décomplexée franchit un pas de plus dans le courage et l’honnêteté politique . Non seulement, elle ne fait pas semblant de ne pas entendre les rares personnes qui osent encore contesté la pseudo loi du marché, même s’ils sont numériquement minoritaires (combien de fois dans l’histoire a-t-on vu des gens minoritaires numériquement être plus dans le vrai que ceux qui étaient numériquement dominants ?), mais elle va au devant de ceux-ci pour les regarder droit dans les yeux et leur dire ce qu’ils n’ont surtout pas envie d’entendre: il n’y a pas de loi des marchés, de nécessité économique qui aboutie naturellement à la richesse des uns et à la pauvreté des autres. Il n’y a qu’ une volonté politique explicite et déterminée au bas mot, dans sa version « socialiste » passive, de ne rien faire et de lâcher les pauvres (comme l’a théorisé Dominique Strauss Khan lui même en demandant au P.S de se tourner surtout vers les « classes moyennes », électorat d’après lui bien plus payant dans l’avenir) voire dans sa version sarkozyste « active », de travailler explicitement à accroître cyniquement ce fossé (même si cette stratégie -mainte fois confirmée par les actes juridiques de ce gouvernement comme lors du « cadeau fiscal », mais jamais avouée explicitement- est masquée par une légère préoccupation pour les plus bas dans l’échelle sociale dont la chute trop brutale risquerait d’être trop visible socialement). Soyons clair : ce que nous reprochons au sarkozysme est ce qu’il croit être un « art de l’embrouille » qui d’après nous ne fait que le desservir à la longue. Nous voulons un sarkozysme sans masque, tel est notre but.
Monsieur François Ruffin par exemple, vous faites une démonstration implacable dans votre article du Monde Diplomatique d’août 2008 lorsque vous racontez la visite d’ouvriers d’LVMH promis au licenciement alors que leur entreprise est déjà très rentable pour ses actionnaires, mais qu’ils en veulent encore plus ! Vous croyez peut-être nous impressionner en calculant que pour égaler la fortune de monsieur Arnault (salaire, dividendes de ses actions et patrimoine cumulés), une des couturières travaillant pour lui et payée au S.M.I.C (alors que la délocalisation diviserait au bas mot par quatre ce salaire permettant à peine de vivoter) aurait dû travailler depuis… la préhistoire ( !!!). Non seulement la droite décomplexée ne passe pas sous silence ce calcul et le cite, mais même elle vous dit droit dans les yeux ce que la pseudo-droite décomplexée sarkozyste fait, et que la pseudo gauche laisse faire, tout en s’interdisant de le verbaliser trop sincèrement: c’est bien pour que la fille de monsieur Arnault fasse un mariage bien plus fastueux que ceux qu’on faisait sous Louis XIV et porte quelques diamants de plus sur sa robe de mariage que l’on vire les ouvriers français aujourd’hui pour se tourner vers des ouvriers polonais ou chinois plus consentants (par la force des choses) à l’exploitation. Et comme vous le dites, il suffirait bien que les actionnaires en demandent légèrement moins et sacrifient quelques diamants et quelques yatchts secondaires (ou plus probablement « tertaires » ou « quatraires ») , ou plus réalistement qu’on les force par la loi à en demander moins (comme Frédéric Lordon voulant instaurer le S.L.AM pour décourager les actionnaires de saigner les salariés), pour que les salariés de ce pays vivent un peu plus correctement. C’est bien le partage de la richesse au profit de ceux qui en sont pourtant bien souvent les principaux producteurs ( !) que nous interdisons par les pseudos « lois économiques » à la Jean Marc Sylvestre ou Jacques Marseille. La droite décomplexée, fidèle à son devoir d’honnêteté morale jusqu’au bout, vous le dit droit dans les yeux : les lois économiques n’existent pas. Elles ne sont qu’une croyance, un alibi fallacieux entretenu par les dominants pour faire accepter qu’ils se comportent amoralement et fassent financer les diamants qu’ils portent par la souffrance et la douleur des ouvriers qui produisent les richesses de ce monde. Qu’est-ce qui empêcherait un pays comme la France d’oser renverser la vapeur et de prendre l’initiative d’un discours « civique » qui oserait taper au cœur du problème en disant :
« nous ne plierons pas nos valeurs d’égalité et de justice sociale à l’économie, mais nous plierons l’économie à nos valeurs. Il est anormal que les actionnaires faisant leurs affaires dans ce pays s’appuient sur le fait qu’il existe ailleurs des opportunités de saigner un peu plus les salariés pour exiger la même chose en France. Un chantage qui ne peut aller qu’en grandissant évidemment, car après on s’appuiera sur cette acceptation française pour dire aux autres « si vous voulez du travail, il faut travailler pour moins cher qu’en France », etc…Il faut donc sortir de ce cercle de la peur mondialisée où les capitalistes de ce monde ont réussi à plonger les salariés de tous les pays, réussissant à les faire jouer les uns contres les autres. Etre actionnaire-rentier est déjà une situation très bizarre pour ne pas dire moralement anormale, puisque l’on est quelqu’un qui vit bien souvent de et sur le travail des autres. Nous sommes donc en droit et en devoir d’exiger du groupe social des actionnaires un « comportement civique minimal », quitte à le leur imposer par la force et la loi. Frédéric Lordon, ce satané emmerdeur qui va y voir de prêt, avait osé calculé que« tout compris », les actionnaires qui justifient leur utilité par l’argent qu’ils apporteraient à l’économie réelle d’un pays, en prélevaient quasiment autant qu’ils en apportaient (le rapport devenant même négatif aux U.S.A !). Autrement dit, et c’est pourtant une hypothèse extrême, même si l’on se passait totalement de la bourse et des actionnaires parce que, refusant de se plier à une prédation plus civique (par exemple les 3 à 5% de taux de profit que le S.L.A.M leur imposerait au lieu des actuels 15% en moyenne qu’ils exigent) ils iraient prédater ailleurs, la société globalement vivrait beaucoup mieux .En effet, la répartition des richesses se faisant beaucoup mieux, la relative baisse de richesse occasionnée par leur départ (bien plus petite que ce que l’on tente de nous faire croire) serait largement compensé par la meilleure redistribution (sans parler de l’amélioration de la vie psychique qu’il peut y avoir à ne plus vivre avec la peur du licenciement au ventre, dans de meilleures conditions de travail, etc…) . Ainsi la condition des plus pauvres s’améliorerait grandement, alors que celle des extrêmement riches serait certes fortement diminuée, mais d’une part ils partent de tels sommets que leur chute ne serait que très relative, voire risible (il leur faudra certes s’habituer à se passer de quelques voyages qui polluent énormément pour des raisons de loisirs fastueux, de quelques réceptions et de quelques diamants), mais aussi d’autre part leur richesse serait moins vu comme anormale et ils auraient la satisfaction morale énorme d’être des actionnaires biens qui ont refusé de devenir des actionnaires pourris tueurs de pauvres. Bref, la relative perte matérielle se compenserait largement pour eux par un gain moral énorme. Et ils pourraient se regarder dans la glace le matin non pas en pensant à devenir président de la république, mais en se disant « j’ai fait ce qui était en mon pouvoir pour rompre ce cercle infernal de l’enrichissement des riches et de l’appauvrissement des pauvres ». Et de plus, ils désigneraient ainsi un peu plus explicitement ceux qui refusent ce comportement civique élémentaire comme la seule vraie et principale cause des problèmes de ce monde, donnant des idées aux autres pays, et dessinant ainsi nettement le plan de la seule action efficace qu’il peut exister dans ce domaine.Et puis entre nous, qu’ont à perdre les pauvres de ce pays à aller dans cette direction dans le cas ou ce plan réussirait à demi ou au trois quarts ? Ils seraient forcément gagnants. Outre que la redistribution des richesses leur serait favorable, même si leur enrichissement matériel ne serait que « petit » dans une hypothèse extrême (mais quand on est aussi bas qu’ils le sont aujourd’hui, un petit gain pour un pauvre -contrairement à ce qu’on appelle malhonnêtement une « grosse perte » pour les riches- est une chose énorme), ils auraient la satisfaction morale d’être pauvre en se battant pour leurs valeurs, alors qu’aujourd’hui ils sont tout aussi pauvres, mais de plus en défendant les « valeurs » de ceux qui les exploitent! Bref, dans le pire des cas fort improbable, ils ne feraient que troquer une souffrance pour défendre leurs valeurs pour une souffrance où ils nourrissent les valeurs de leurs adversaires. … »
Rien n’empêche un tel discours, si ce n’est le manque de courage moral et civique de ceux qui devraient le tenir.
La droite décomplexée vous le dit droit dans les yeux monsieur Ruffin : la seule force de la droite aujourd’hui, ce n’est pas la fausse et fictive « loi des marchés », mais la démoralisation des pauvres entretenue par les médias, les « économistes », et les faux socialistes de ce pays (à la Royale, Delanöé, Valls et consort….), sans parler de la fausse combativité des principaux syndicats proposant à leurs troupes des grêves à répétition dos au mur qui usent leurs maigres forces, plutôt qu’une grêve générale longue et dure remettant tout le contrat social sur la table une bonne fois pour toute. Mais aujourd’hui, nous sommes tellement puissants que nous pouvons même nous permettre de vous le dire droit dans les yeux Monsieur Ruffin. Rire.
Un texte sans grande imagination de Lionel Goutelle.