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Publié par Goutelle Lionel


 
(impulsé par des sympathisants et des militants de base, en vue d’une reconquête de son ancien électorat l’ayant déserté)

Il est temps pour nous, sympathisants, militants ou personnalités d’un parti socialiste ayant été longtemps aux manettes de ce pays (mais aussi de la politique européenne),  et ayant construit par nos lois (mais aussi et surtout par nos non-lois), le monde invivable -pour ne pas dire mortel- qui est le nôtre aujourd’hui, de faire une  repentance digne de ce nom, de cesser de nous complaire dans la dénégation et de reconnaître l’étendue de nos responsabilités jusqu’au bout, tant notre crédit moral est aujourd’hui sérieusement entamé à juste titre.
Non, le monde invivable d’aujourd’hui n’était pas (et il faut l’espérer n’est peut-être pas encore) une nécessité, une « loi naturelle », fusse-t-elle économique, contre laquelle on ne pouvait/ on ne peut rien, à la manière des phénomènes météorologiques (et d’ailleurs aujourd’hui, les phénomènes météorologiques eux-mêmes sont bien plus la conséquence de l’activité humaine et des lois politiques qui l’organisent ou ne l’organisent pas, que des lois naturelles). Osons dire à nos anciens électeurs ce qu’ils ont, à juste titre il faut bien le reconnaître, envie d’entendre, car ce n’est maintenant plus qu’un « secret de polichinelle » qui nous rend la vie particulièrement  impossible: il n’y avait rien d’inéluctable aux catastrophes actuelles du monde de la finance, qui d’ailleurs portent fort mal leur nom, car elles ne tarderont pas à déborder bien au delà du monde de la finance (car à vrai dire, si les conneries des financiers n’emportaient qu’eux même, il y aurait là une saine justice). Oui : nous vivons bien aujourd’hui les conséquences inéluctables et logiques de la libéralisation des marchés financiers que nous avons impulsé nous même en 84 et 86, notamment sous le gouvernement Bérégovoy, et que nous n’avons cessé depuis d’amplifier chaque fois que nous sommes revenus au gouvernement (rappelez vous Fabius créant l’épargne salariale, Jospin allant signer les accords qui ont abouti à la privatisation actuelle d’E.D.F et de la Poste à Barcelone,etc… : n’est-ce pas le Wall Street Journal lui même qui reconnaissait qu’en France la « gauche » avait plus fait par ses privatisations et son « action » au gouvernement pour l’avancée des idées dénommées faussement « libérales » que la droite, obligée du coup pour continuer à passer pour de droite de se radicaliser un peu plus avec Sarkozy ?).
Les catastrophes actuelles du monde de la finance, c’est nous qui leur avons permis d’exister par nos lois et surtout nos non-lois,  par notre capitulation active devant la «liberté des marchés »–que, toute honte bue (et surtout au mépris de ce que la crise des subprimes qui aurait dû nous ré-apprendre s’il en était encore besoin)  nous avons osé encore réaffirmé haut et fort  lors de notre dernier congrès ( !!!),  et cela sous prétexte de « modernité », l’éternel alibi des gens incapables d’être logique et fidèles à leurs valeurs. 
Oui, il faut bien reconnaître ce que toute personne dotée d’un cerveau minimal et s’étant informé un tant soi peu sur ses questions sait déjà depuis au moins dix ans (nous n’osons imaginé quel aurait été notre sort si la majorité des citoyens avait été consciente de l’ampleur de nos responsabilité dans ce domaine ; une lapidation à coup de pierres à chacune de nos apparitions publiques ?). Le parti socialiste a une responsabilité majeure dans cette catastrophe annoncée, et il en aurait été tout autrement si au contraire il avait été fidèle à ses principes et surtout aux armes habituelles d’un gouvernement de gauche (contrôle des marchés, nationalisations, renforcement du système de retraite par répartition, etc…) qui, faut-il le rappeler, étaient si efficaces, que - quoi qu’en disent les adversaires actuels de celles-ci (et d’ailleurs à l’époque même les gouvernements de droite les utilisait, preuve de leur efficacité avérée.Et l’on ne sache pas aussi que le patronat  de cette époque vivait particulièrement mal!)- elles ont permis trente ans de croissance avec des taux de 5 à 6% par an sans une seule crise financière majeure, et surtout avec un partage des richesses bien plus prononcé évidemment.
Une fois ce secret de polichinelle si douloureux enfin dévoilé, il serait cependant criminel, après avoir mis activement notre électorat naturel en danger (en gros les classes populaires et les petites classes moyennes,population  toujours numériquement dominante dans la société française, faut-il le rappeler ?), d’abandonner celui-ci sans lui indiquer la voie de sortie d’une telle crise. Cela nous permettra aussi au passage, si c’est encore possible, de sauver le peu d’honneur qu’il peut nous rester si nous ne voulons pas être canonisés dans l’histoire comme les « socialistes » qui ont porté au gouvernement (par leur manque de courage et leur cécité répétés) des partis et des personnalités de droite qui avaient alors beau jeu de s’afficher comme « décomplexés ».
Or Dieu merci, il se trouve que si le civisme avait déserté nos rangs pendant ces années folles où nous avons perdu  toute intelligence et tout  sens des valeurs , il est des chercheurs qui eux ne se sont pas résignés à voir la malhonnêteté ainsi triompher dans « l’espace public ». Et non contents d’annoncer à l’avance les catastrophes logiquement prévisibles que notre « libéralisation des marchés » ne manquerait pas de provoquer (pensez  par exemple aux terribles ouvrages de Frédéric Lordon « fonds de pensions, pièges à cons ? », paru  en 1998, ou encore à son  autre opuscule « et la vertu sauvera le monde », tous deux  véritables réquisitoires  contre nos politiques destructrices sur lesquelles il nous enjoignait déjà de faire marche arrière), ils ont poussé l’honnêteté non seulement à expliquer (dans la mesure du possible) les mécanismes de la crise financière aux simples citoyens, mais aussi à coucher noir sur blanc les mesures minimales qui ne peuvent pas ne pas être prises pour empêcher les aberrations des marchés financiers libéralisés par les politiques antérieures, de droite ou de gauche (cloisonnement rigoureux entre banque d’affaires et banque de dépôts, interdiction de la titrisation, des effets de leviers, indexation négative des bonus des traders, mise en pratique du S.L.A.M, impôt « ratiboiseur »  ayant pour  finalité de désamorcer l’intéret des actionnaires à saigner les salariés d’une entreprise pour leurs profits, etc…). Autrement dit, véritable incarnation de la gauche que nous ne sommes plus, ils ont mis à notre disposition à la fois une analyse fouillée des mécanismes de la crise financière, mais aussi et surtout les vraies réponses qu’il faut apporter à celles-ci pour « l’arraisonner et la dé-libéraliser » sérieusement, et reprendre ainsi le contrôle de nos vies. 
Il est donc temps de retrouver notre intelligence et nos valeurs en appelant nos concitoyens à signer la pétition lancé par le mouvement  stop-finances.org (sur le site du monde diplomatique par exemple), mais aussi et surtout en intégrant ces propositions minimales et logiquement incontournables dans le futur programme du parti socialiste qui ne doit pas manquer cette occasion unique de racheter ses errements passés et de redevenir ce parti capable de donner un avenir  à ce monde.

Premiers  sympathisants connus à s’interroger (pour des raisons de déontologie, ils ne tiennent pas à se mettre en avant, ce qui donnerait l’impression qu’ils mangent à tous les rateliers, alors que le mérite de cet appel lucide revient à des militants anonymes. Ils ne reconnaîtront l’avoir signer que s’il prend l’ampleur qui devrait être la sienne)

L J. « Entre nous, cet aveu douloureux est  peut-être la seule chose qui peut encore nous sauver, tant il faut bien le reconnaître le parti socialiste est aujourd’hui moribond, pour ne pas dire déjà mort à bien des égards…Saisissons le sans ambiguités, il est peut-être notre seule chance d’avoir un avenir, mais aussi et surtout bien évidemment, d’en donner un à  nos électeurs»

J L M « Je n’y croyais plus, et je me demandais de plus en plus ce que je faisais au P.S. Mais enfin il semblerait que  à travers cet appel certains militants retrouvent la raison, la raison d’être du parti socialiste! C’est la nouvelle que toute personne censée attendait»

S R « Et dire que je voulais orienter le système des retraites vers les fonds de pension ! J’avoue que vous m’offrez là une possibilité unique d’avouer mes fautes. Honte à moi ! Comment ai-je pu être autant « à côté de la plaque » si vous me permettez l’expression. Mais il est humain de faire des erreurs n’est-ce pas ? Et je suis terriblement humaine, j’espère que vous n’en doutez pas. Merci donc  de me faire retrouver le droit chemin.»

J L « Peut-être la direction nette et la vraie boussole  que nous attendions ».

H E « cet appel ne fait que dire des choses évidentes connues de toute personne un tant soi peu informée sur ces questions. Il était temps que le Parti Socialiste se réveille. J’avoue que je n’y croyais plus »

 M A « Il est vrai que si nous avions le courage de faire cet aveu, les journalistes ne pourraient plus dire on ne distingue plus le parti socialiste de la droite. Notre vraie différence, notre vraie utilité  a toujours été là, il faut bien le reconnaître. Le reste, comme « la manière de managérer un pays », est secondaire. »









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