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Publié par Goutelle Lionel





Aujourd’hui samedi 25 octotbre 2008, aux environs de midi ( ?) sur la canebière à Marseille. Je marche en étant plongé dans l’ouvrage de Frédéric Lordon « Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières », ouvrage indispensable pour tout humain pas encore résigné à voir  la connerie et l’injustice diriger ce monde (et surtout pas sans lien, même si indirect et détourné, avec la scène que je vais voir. Je m’en expliquerai plus tard). En arrivant au croisement de la rue Saint Féréol et de la Canebière, un des endroits toujours les plus denses de la ville, je lève la tête, et là d’instinct je comprends qu’il se passe un truc qui sort de l’ordinaire. Tous les regards des passants (une cinquantaine à vu d’œil) sont braqués sur un mini face à face (à la manière des catcheurs se toisant de  près les yeux dans les yeux avant un match qui s’annonce terrible) entre trois adolescents blacks au look de banlieue prononcé ( vêtement de sport blanc de marque dans le vent, bijoux en or), et un homme blanc, la cinquantaine, crâne rasé, blouson  « skinhead », mais cravate et chemise dessous, plutôt râblé et musclé (plus tard je me dirai qu’il serait au front national que ce ne serait pas une surprise). La violence de l’échange est quasiment palpable. Le face à face dure quelques secondes. Le plus costaud des trois blacks a visiblement envie d’en découdre. Et le gars le fixe les yeux dans les yeux comme s’il n’attendait que ça, en tout cas en lui montrant « qu’il en a » et qu’il ne craint rien (un parachutiste à la retraite ?). Mais les deux copains du black costaud, intelligemment, arrivent tant bien que mal à l’extirper de ce face à face tout prêt de dégénérer. Et pendant un court instant, les protagonistes semblent s’écarter dos à dos et l’incident prendre une fin heureuse inespérée. Or voilà qu’au moment ou la tension semble tomber,  le blanc lance, en faisant mine de s’écarter (mais il se retournera très vite car d’après moi, il savait très bien la réaction qu’il allait provoquer et il avait envie que ça dégénère) un tonitruant et sonore « gros taré va ! ». Evidemment, à ce moment là, le costaud black « pète les plombs » et, se retournant, se rue sur le gars. Ses deux copains essaient bien une nouvelle fois de le saisir, mais il est trop fort, et il les écarte facilement (moi même, ne sachant pas trop quoi faire, je tend machinalement le bras pour l’empêcher d’aller sur lui. Mais la force de sa colère emporte tout). L’autre gars se retourne et ils en viennent très vite aux mains. Naturellement, en deux secondes, le jeune black lui met un crochet démentiel et envoie l’autre valdinguer à deux mètres. Devant la réaction qui s’esquisse de la foule, les jeunes blacks prennent leurs jambes à leur cou, et s’enfoncent loin dans la rue saint Féréol, très fréquentée. Le gars qui a pris la pêche se relève. A priori, il n’a pas l’air spécialement touché au regard de l’énorme coup qu’il a reçu (jamais vu de ma vie, sauf au cinéma, un cou de poing comme cela. Et pourtant je vis à Marseille depuis trente cinq ans pour ceux qui pensent que Marseille est coutumier du fait). Il se lève assez tranquillement (sa tranquillité est étonnante, comme s’il avait l’habitude d’être souvent dans la gueule du loup, ce qui me fait penser que ce gars en a vu bien d’autres pour être si serein dans ce genre de circonstances. Ou alors il feint le calme pour ne pas perdre la face) et avec un autre gars de même apparence que lui semble-t-il, et que je découvre à ce moment-là, ils se dirigent tout deux vers sa voiture que je découvre aussi à ce moment là. Elle est garée sur la voie unique de la canebière depuis qu’on a réduit la circulation automobile à un tout petit passage. Les portes sont grandes ouvertes des deux côtés, et la voiture est immobilisée là, sur le passage piétons, entravant  la circulation des autres voitures derrière. Cependant, aucune voiture derrière ne klaxonne, comme si tout le monde comprenait instinctivement qu’il valait mieux ne pas se mettre ce genre de personnes à dos (ou alors se faisant spectateurs du match ?). Celui qui a reçu le coup  va donc vers sa voiture et semble se baisser pour prendre quelque chose dans la boite à gants. Et là j’entends un spectateur qui regarde la scène dire « il va prendre un flingue tu vas voir ». Le gars se relève. Ce n’est pas un flingue qu’il a la main, mais semble-t-il un couteau qui se plie. Il fait quelques pas comme s’il allait entreprendre de rechercher son compagnon de lutte. Mais comprenant qu’ils sont déjà loin, il revient très tranquillement dans sa voiture (j’avoue que son calme a quelque chose d’inquiétant pour moi. Ce « mec » me fait froid dans le dos) et s’en va.
Fin de la scène, qui malgré les apparences a pris tout au plus une minute tout compris.Je regarde interloqué les autres, et un peu tremblant. J'aurai envie de parler. Avec tout le monde. Les spectateurs (dont moi), qui auraient pu ou dû ( ?) intervenir plus franchement peut-être (il suffit parfois d’une personne courageuse qui se mette en avant pour que les autres suivent) Avoir la version du « mec » à l’allure ultra masculine et  si follement « courageux », à défaut d’être intelligent ( ?), et bien évidemment, celle des « blacks » aussi. Mais je suis sous le choc, et tout le monde se disperse très vite tant on aime pas voir ce genre de scènes….
 Et pourtant, il n’est pas difficile d’imaginer le genre de scénario qu’a pu suivre un tel incident, même si ce n’est qu’une hypothèse. Hypothèse au demeurant confirmée par la position de la voiture à l’arrêt en plein milieu du passage piéton. C’était aux voitures de passer en théorie, et les jeunes se sont permis de brûler la politesse à celles-ci, provoquant l’énervement du conducteur. Et cela a dégénéré. C’est un incident relativement fréquent à Marseille, et particulièrement à cet endroit. Même si bien souvent Dieu merci, il ne prend pas cette tournure extrême.  (a-t-elle freiné brutalement, auquel cas la colère du « blanc » est particulièrement légitime ? Quoi que si on connaît Marseille, et surtout si on respecte le code de la route, on ne doit pas rouler  vite à cet endroit auquel cas il est aussi  en tort ? Et comment a-t-il exprimé sa colère ? A t’il simplement klaxonné? dit « gros con » ?  ou « gros taré », ou pire « sale arabe »  -alors qu’on ne dit jamais sale français quand il s’agit d’un européen- ? Comment le black a t’il réagi ? A t’il menacé celui qui s’était permis légitimement de klaxonner, lui a-t-il fait un « doigt d’honneur », jetant de l’huile sur le feu ? Bien sûr il y a là dix mille modalités possibles que je n’ai pas vu et qui sont évidemment cruciales dans l’interprétation de l’incident. L’occasion de découvrir au passage qu’il nous manque peut-être une « sociologie des incidents de rue » un peu fine, à la croisée de Goffman et Stéphane Beaud). Il est en effet fréquent à Marseille, mais aussi dans d’autres grandes villes connaissant un « sous prolétariat » nombreux de voir des gamins souvent originaires des « quartiers défavorisés » traverser sans crier gare les rues quand c’est aux voitures de passer (ainsi cet incident me rappelle-t-il la réflexion de Loïc Wacquant traversant en voiture les rues du ghetto de Chicago et étonné du fait que les gamins du coin mettent si facilement leur vie en jeu en traversant à n’importe quel moment et intempestivement les rues quand les voiture passent. Mais  ce qui le choquait lui, c’était le fait que pour ces gamins, leur vie ne semblait pas avoir de valeur, et non pas le fait qu’on lui passe devant. Une question de sensibilité donc aussi).
Cet incident pose un tas de questions politiques et sociologiques intéressantes, qui méritent réflexion. J’en esquisserai quelques unes ici, parmi tant d’autres possibles bien sûr…
Première « auto » observation. Les gamins des banlieues des quartiers nord de Marseille (en majorité des enfants de sous-prolétaires originaires du Maghreb ?) sont-ils plus « inciviques » que la majorité d’entre "nous" (en majorité des classes moyennes ou supérieures, parmi lesquelles il arrive parfois qu’il y ait aussi des gens d’origine maghrébine)? Pas si sûr que ça malgré les apparences. Ça mériterait une comptabilité sociologique fine peut-être démystificatrice. Pour prendre mon propre exemple, il m’arrive relativement fréquemment, comme tout un chacun ( ?) lorsqu’il est pressé par exemple (ou qu’il perçoit qu’il a le temps), de traverser la route quand ce n’est pas à moi de le faire. Si je comprends qu’on me klaxonne si j’exagère un peu trop (en obligeant à un ralentissement brutal par exemple), je supporterai assez mal je pense qu’on me traite de « gros taré », ou pire de « sale européen »…Mais cette dernière hypothèse n’existe pas. On n’a « naturellement » pas la « justice » symétrique (et il faudrait peut-être l’introduire pour secouer les cerveaux conformistes inconscients de leur injustice) de dire « sale européen » à un « blanc » lorsqu’il se montre « incivique », alors que cette réaction consistant à se référer à la couleur de peau existe encore bien trop dans le cas d’un ado d’origine maghrébine (ou à fortiori noir), pourtant  aussi français que vous et moi. Je pense donc qu’un simple «comptage » remettrait les pendules à l’heure. Les gamins des quartiers nord ne sont peut-être pas aussi inciviques qu’on le pense.
Ceci dit, si l’on relativise par le comptage leur « incivisme » (à la manière de Laurent Mucchieli relativisant l’accusation de viols plus fréquents dans les cités que dans les autres milieux sociaux par exemple), je pense qu’on ne serait pas pour autant au bout du problème. Démontrer que les enfants des quartiers nords ne sont pas aussi inciviques qu’on le dit et s’arrêter à ce constat serait une autre manière de se montrer injuste envers eux dans l’interprétation (ou plutôt la non-interprétation) de leurs comportements. J’ai déjà cité plus haut Loic Wacquant se faisant la réflexion spontanée que les gamins des quartiers pauvres des états unis semblent jouer plus facilement avec leur vie que les gamins des quartiers plus « classe » . On pourrait citer également Stéphane Beaud observant quelque part  que dans les banlieues de Sochaux (mais on pourrait faire la même observation sur certaines lignes à Marseille), les jeunes qui prenaient le bus avaient tendance à s’assembler à l’arrière du bus, endroit vers lequel  les (petits ?) blancs qui prennent le bus   n’osaient plus se diriger pour rester plutôt au milieu ou à l’avant (surtout lorsqu’ils sont plus vieux). Et il n’est pas rare qu’ils fassent plus de bruit, voire qu’ils chahutent avec une finalité qui nous échappe  à priori (est-ce si difficile d’être respectueux ? Etions nous comme ça jeunes, et vieillissons nous si mal?)  De même on peut citer Bourdieu, observant dans « leçon sur la leçon » la « violence désespérée de ces adolescents qui cherchent dans l’action réduite à l’infraction un moyen d’accéder à une forme reconnue d’existence sociale » (P 53, c’est moi qui souligne).
 Bref, s’ils ne sont peut-être pas aussi inciviques qu’on le dit, ils ont une façon de l’être qui leur est socialement particulière, qui cherche à signifier quelque chose. Ainsi autre exemple, ils s’assemblent parfois à l’embouchure des métros, juchés sur les balustrades de ceux-ci,  et obligeant les gens qui passent à se frayer un passage au milieu d’eux. Comme pour obliger  à remarquer qu’ils existent. Ils battent aussi le pavé à des endroits bien précis de la ville (ainsi à Marseille, dans la rue saint Férréol, et spécialement devant des lieux évoquant la culture jeune : Virgin, des boutiques de fringues à la mode…) De même comme on l’a vu, ils se permettent souvent de griller intempestivement et ostensiblement la politesse aux voitures lorsqu’ils traversent les voies routières. Que veulent dire ces comportements ambigus ou l’on démontre que l’on aurait quelque chose à perdre à se comporter anonymement comme tout un chacun ( ?) ?
Il n’est pas difficile de faire l’hypothèse que ces « jeunes » qui sont ceux qui, parmi la société française d’aujourd’hui, ont certainement un avenir (ou un manque d’avenir ?) parmi les plus « joués » d’avance (le rapport à l’avenir ou au manque d’avenir est certainement un des déterminants les plus puissants que la sociologie ait mis au jour, même s’il est difficilement « objectivable ») , et dans un sens négatif, même s’ils n’ont pas une connaissance « intellectuelle » et « théorique » du phénomène (voire refusent de l’avoir ! comme ces jeunes sans avenir relégués  en lycée qui, au grand désarroi de leur prof pensant leur donner des armes intellectuelles, refusent les données statistiques de la sociologie), ont quand même, à défaut d’une conscience et d’une révolte  politique, un « instinct social », un « sens pratique »  qui leur dit qu’ils ont plus à gagner au chahutage (voir au refus) de la règle qu’à son obéissance (n’est ce pas Weber cité par Bourdieu qui disait à peu prêt « on obéit à une règle dans la mesure ou l’intérêt à lui obéir l’emporte sur l’intérêt à lui désobéir » ?).
 Ce manque de respect, cet incivisme n’est –il pas une des rares armes (à double tranchant bien sur !) qui reste à des gens dominés qui ont conscience quelque part de se faire avoir et de recevoir une violence sociale anormale qu’ils n’arrivent pas à nommer et à contrer, chose très normale d’ailleurs à l’heure ou il y a une pléïade d’experts en tout genre chargés de camoufler les voies de la violence sociale sous des oripeaux respectables et détournés.  Comme par exemple les économistes ayant réussi à dénommer – ou plutôt à dé-nommer, au sens de lui enlever son nom normal-  une politique destructrice  socialement, pour ne pas dire une politique ouverte de guerre civile aux pauvres  (mise à bas de services publics de qualité dans les quartiers au nom de la baisse d’impôts qui, trop hauts, « pénaliseraient » la liberté des marchés, et l’on voit que l’on retombe sur les méfaits d’une société « financiarisée » analysée par Frédéric Lordon) en révolution « libérale » !!! (c’est fou ce que les « libéraux » ont réussi à subvertir les choses en les dé-nommant. C’est fou aussi combien ceux qui se voudraient  des « opposants » à ceux-ci reprennent  tel quelle leur terminologie sans s’apercevoir qu’ils ont déjà perdu la partie en acceptant ce découpage à priori fait par les mots des premiers. Or bien nommer c’est déjà….N’est-il  donc pas temps de débaptiser les « libéraux » pour leur donner leur vrai  nom de « destructeurs de civisme » ou tout autre désignation plus appropriée à ce qu’ils font aux sociétés humaines ? A quand non pas un catalogue des idées reçues de la classe dominante, mais un catalogue des idées non reçues sur la classe dominante?) .
De tout temps, les dominés du bas de « l’échelle sociale »  (révoltes paysannes sous l’ancien régime, quartiers ouvriers au dix neuvième siècle, etc…) ont eu recours à l’irrespect et à l’incivisme pour poser problème à un « ordre social » (ou plutôt un « désordre social ») qui les exploitait et les excluait d’une vie normale pour l’époque. A moins donc de réécrire nos livres d’histoire, on ne voit donc pas trop pourquoi, alors qu’aujourd’hui les écarts et les injustices sociales sont parmi les plus grandes qu’on ait vu dans l’histoire ( ?), ceux d’en bas n’auraient pas recours de nouveau à cette arme qui offre au moins l’avantage à la victime de sauver son honneur, au moins à ses propres yeux, en ne respectant pas une société qui visiblement ne la respecte pas (un autre signe de cette attitude: Le crachat si souvent exhibitoirement affiché.). Une société qui semble ne lui offrir pour toute perspective que la soumission à la souffrance dans le silence, ou l’applaudissement de vedettes socialement mises en vue pour mieux servir de (mauvais) cache sexe à la misère de ces quartiers sous prétexte qu’elles sont issues de ceux-ci (voir l’ouvrage de Mona Chollet « rêves de droite »)
Pour toutes ces raisons, difficilement nommables (et que j’ai bien conscience d’avoir mal nommer et mal analyser, alors que j’ai un certain bagage culturel, ce qui laisse à fortiori deviner la difficulté pour des gamins des banlieues non familiarisés avec ce genre de littérature) on peut comprendre que quelqu’un qui traverse une route au mépris du code de la route (à vrai dire il faudrait entrer dans le détail de sa vie) soit excédé à l’idée de se faire traiter de « tarés » (et donc renvoyé à la folie) par quelqu’un de totalement aveugle aux différences et aux injustices sociales (et il faudrait aussi entrer dans le détail de la vie de ce conducteur si énervé)…Je ne sais pas si ce black-là spécialement était un « violent sans raison sociale » (si tant est que ça puisse exister), mais il est sûr que n’en déplaise aux « socialistes » (autre dénomination fallacieuse !), les petits délinquants ne sont pas des tarés. Ils ont des raisons socio et psycho-logiques de faire ce qu’ils font, des raisons qu’il faudra travailler à connaître pour mieux « éliminer » la délinquance (par une politique de justice sociale réelle par exemple) et voir disparaître ce genre de comportements emmerdants pour tout le monde (y compris et surtout d’abord pour le « délinquant » lui-même qui met parfois sa vie en jeu pour faire le fanfaron !!! Alors que le « mec » en voiture ne craint pas grand chose de ce côté là, sinon d’abîmer légèrement  sa voiture. Mais peut être pour certain leur voiture a-t-elle plus de valeur qu’une vie humaine, surtout celle d’un jeune des banlieues).

(une question intéressante à fouiller aussi, tant ces « affaires »  de délinquance n’ont pas encore livrer tout leurs secrets loin s’en faut, serait de se demander s’il y a des « déterminants sociaux », notamment dans la trajectoire sociale, chez ceux qui refusent le plus violemment le raisonnement sociologique en ces matières ou ailleurs. On sait par exemple que ceux qui ont réussi scolairement, alors que leur milieu social ne les prédisposait pas à cela, sont parfois les plus grands « oblats » de l’institution scolaire (« quand on veut, on peut », style Rachida Dati). Ceux qui refusent qu’on analyse socio-logiquement les déterminants de la délinquance ne sont ils pas ceux qui ayant fait un effort spécialement contre nature (sociale) dans leur milieu pour échapper à celui-ci auraient l’impression d’être totalement méconnus et renvoyés injustement à l’anonymat si l’on commençait à raisonner comme cela ? Bref, de même que les petits délinquants en sont réduits à l’infraction pour exister socialement, ceux-là ne sont-ils pas  réduits à l’anti-sociologisme forcené pour défendre une forme de capital symbolique qui n’existerait pas sans celui-ci ? Leur vie aurait-elle la même valeur à leurs yeux et à ceux des autres? )

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