ENFIN, LE MANIFESTE DE LA (VRAIE) DROITE DECOMPLEXEE !
On va partout disant que la droite d’aujourd’hui, sous le leadership de Nicolas Sarkozy, serait une droite " décomplexée ". Comment ne pas se révolter contre cette nouvelle et terrible injustice du langage journalistique quotidien (et l’on sait que dans l’histoire contemporaine, les grandes catastrophes de l’humanité, comme le nazisme, ont toujours commencé par de petits glissements sémantiques d’apparences anodines dans les médias de l’époque. Un travail qui, à la longue, accoutumait le cerveau des lecteurs à des raisonnements fallacieux ou illogiques leur " apprenant " à ne pas voir la montée de l’anormal sous leurs yeux , voire à les y faire participer activement. Lire à ce propos Karl Kraus ou Kemplerer ) ? Est-il besoin de dire que nous sommes encore loin du compte et que l’on berne le citoyen en lui parlant aujourd’hui de " droite décomplexée " ! Certes, on trouve ici ou là chez Nicolas Sarkozy quelques rares gestes de droite d’une honnêteté presque " pure ". Ainsi, quand il invente un " délit de solidarité ", il ose dire à peu prêt clairement aux habitants de ce pays qu’il leur interdit de se comporter humainement. Et c’est cette franchise jusqu’au bout que la vraie droite décomplexée veut ! Mais force est de constater encore que la " droite officielle " de ce pays se sent encore obligée de masquer ses vrais buts et ses vraies " valeurs " sous des contorsions, des pseudo- raisonnements (souvent économiques) ou des pseudos- valeurs qui ne sont pas les siennes (comme par exemple lorsqu’elle fait semblant de se préoccuper des conditions de vie des plus pauvres, alors qu’elle passe son temps à les démolir). Des " valeurs " dont quiconque connaît l’histoire de ce pays sait bien qu’elles ne sont pas les siennes, mais qu’elles lui ont toujours été imposées contre son grès par les luttes sociales passées de la gauche (du moins, du temps ou il y avait dans ce pays une " vraie gauche décomplexée " qui osait encore faire passer les humains avant la liberté des marchés !).
Ainsi pour prendre des exemples concrets : Quand Nicolas Sarkozy veut briser le peu de solidarité sociale existant encore dans la société française et rendre payant de plus en plus de soins médicaux, il se sent encore obligé de mettre en avant le " déficit " de la sécurité sociale. Il se sent encore obligé de faire croire qu’au fond de lui même il voudrait bien faire autrement, mais qu’il ne peut pas, et que ce sont des circonstances économiques indépendantes de sa volonté qui lui imposent cette reculade de son humanité. La vraie droite appelle à lâcher cette lâcheté, et à oser dire en face aux français qu’un pauvre ça se violente directement, sans inventer de grossiers alibis économiques qui ne trompent d’ailleurs personne (quand on sait que les U.S.A, pays libéral par excellence, consacrent plus de 15% du P.I.B aux dépenses de santé contre 10% pour la France, on prend la mesure de l’hypocrisie de l’argument comme quoi on mettrait trop d’argent dans le système de santé !). Ou encore lorsque Sarkozy et ses ministres se sentent obligés, pour justifier l’abandon des besoins de financement du système de retraite par répartition, d’invoquer la " pression démographique " (rire : comme si elle allait disparaître dans les systèmes par capitalisation), tout le monde sait qu’ils tentent de rationaliser, qu’ils habillent de pseudo- raisonnements économiques et de pseudo- humanité une violence sociale qu’ils pratiquent honteusement à visage couvert sans avoir le courage civique de la revendiquer ouvertement (lire à ce propos " le mythe du trou de la sécu " de Julien Duval)
La " droite décomplexée " appelle donc la droite (encore trop) complexée de Nicolas Sarkozy à lâcher ce secret de Polichinelle qui ne trompe personne, et à oser dire tout haut ce qu’elle fait tout bas : Oui, nous voulons plus de pauvreté en France, oui Lagardère et Jonnhy Halliday doivent pouvoir se payer un cinquième palace à l’autre bout du monde plutôt que de donner l’élémentaire à des centaines de milliers de personnes dans ce pays, oui il ne doit pas y avoir de mélange social dans les quartiers et les écoles de ce pays, oui le droit à polluer (pour assouvir des besoins secondaires) doit être réservé aux plus riches en le rendant très cher (plutôt qu’en organisant et en rationnant l’accès à l’énergie pour de bonnes raisons pour tout le monde), oui un ministre qui a logé son fils aux frais des contribuables français ne doit pas être banni du pouvoir, oui un plagiaire avéré doit s’occuper de la déontologie d’un grand journal en France, oui l’accès à la santé doit devenir payant, oui un actionnaire doit recevoir 15% de profit sur son investissement quand le salarié qui travaille pour l’enrichir est payé une misère dans des conditions déplorables, etc… !…..
OUI, OUI CENT FOIS OUI, OUI OUI.NOUS NE SUPPORTONS PLUS LA PRATIQUE DE LA VIOLENCE SOCIALE A VISAGE COUVERT. LE TEMPS DE LA DROITE HONNETE ET DECOMPLEXEE EST VENUE ; FINIS LES ALLIBIS FOIREUX DONT LA DROITE SE SENT OBLIGEE DE S’ENTOURER ! ! ! (entre nous, ces alibis sont d’ailleurs trop facilement détruits par les gens compétents que les médias sont donc obligés d’ignorer, ce qui finit par trahir nos mensonges à la longue et par nous décrédibiliser ! Vous en apercevez vous seulement ?) ….Nicolas Sarkozy se vante d’avoir déborder le P.S sur sa gauche….Apprenons donc à le déborder sur sa droite. Nous vaincrons, c’est inéluctable
(une satyre, sans grande imagination par les temps qui courent, de Lionel Goutelle)