témoignage: quand l'aristocratie et ses privilèges revient.
Témoignage : Quand le conte de Brosse emmerde le peuple environnant en toute impunité, ou le retour des privilèges de l’aristocratie.
Aujourd’hui mercredi 3 juillet 2024 au matin. Habitant Pommiers (petit village situé à proximité de Villefranche sur Saône) je m’apprête à faire un footing matinal sur mon trajet habituel : une boucle longeant les murs de l’immense domaine du château aristocratique de Saint Thrys et passant par le chemin forestier des Anges.
Dès le levé déjà, je perçois de l’ appartement pourtant fermé (résidence de Montclair, faisant face à une distance de deux cent mètres aux arbres du domaine aristocratique en question, situé un peu plus bas) des détonnations que je devine assez violentes et dérangeantes. Qu’est-ce que ça doit être en étant à côté (comme par exemple la maison en face d’une des grilles d’entrée du domaine ?). Mais ne me résignant pas à abandonner mon footing, je pars quand même.
Bien évidemment, en me rapprochant du château, les détonations deviennent énormes et font surtout très peur. On devine les tirs nombreux très proches du mur que je longe sur une route qu’on dit publique. Je me dis intérieurement « il suffirait de peu de choses pour qu’une balle perdue te percute ». D’ailleurs simultanément aux nombreux tirs, des brindilles tombent des arbres qui débordent le mur du domaine sur mon passage. Bref entre la violence des détonations et la proximité des tirs je ne suis pas tranquille.
Et voilà que justement je passe devant la maison située à côté d’une des grilles d’accès au château (jamais visible de la route, tant il est situé au milieu d’immenses et magnifques arbres le masquant). Il se trouve que la propriétaire est là. J’engage la conversation avec elle. « Bonjour. Ça ne vous gêne pas ce bruit ? ». Elle me répond « Oui bien sûr. C’est le conte de Brosse, il fait ce qu’il veut. Il dit qu’il est sur ses terres. J’ai été en procès avec lui. Le jour de la mort de mon mari, il m’a coupé l’arrivée d’eau. Il y a une source sur son terrain dont je dépends. Il a fallu un procès de deux ans pour que je récupère mes droits». On se pose tous les deux des questions. Certes, il est chasseur, mais est-ce une chasse ou plutôt un entraînement ? A t’il le droit sous prétexte qu’il est sur ses terres, de monter comme ça une séance de tir qui dérange autant et fait aussi peur, entre autre, aux randonneurs (comme ces deux femmes que j’ai rencontré après et qui n’osaient pas s’engager sur le chemin forestier pourtant assez loin du domaine). Je m’interroge. Et si c’était des milices d’extrême droite venues s’entraîner et de plus impressionner et intimider les habitants autour ?
Ici dans cette circonscription, c’est l’extrême droite la plus rance (reconquête) qui est arrivé de loin en tête. Ce genre de personnage a forcément des échanges avec les élus. Cette façon de marcher sur les habitants environnant est quand même évidente. Est-il dans la légalité ? Et même s’il l’est d’ailleurs, c’est tout à fait anormal. Mais bon ça vaudrait bien le coup de vérifier…
Vers midi (ça a bien durer trois heures!), enfin les détonations cessent.