PANIQUE DANS LA COMMUNAUTE DES CHRÉTIENS RICHES: DIEU EXISTE !
Texte publié en 2018 que j'avais oublié, mais qui me fait rire de nouveau....
Peut-être cela vous a t’il échappé si vous n’êtes pas du « sérail », ou plutôt de l’église. Mais depuis quelque temps, d’étranges symptômes, un peu trop ressemblants et systématiques pour être dus au hasard, semblent frapper avec une précision quasiment diabolique certaines personnes.
Point commun de ces personnes ? Elles occupent toutes de très hautes positions de pouvoir dans ce monde (que ce soit dans le monde économique, politique, médiatique ou autre…) et elles affichent ostentatoirement une croyance et des pratiques catholiques. Bref, elles croient en Dieu, et n’hésitent pas, bravant les indécents laïcs qui voudraient faire taire leur amour de Dieu, à le proclamer haut et fort à la face du monde, quels que soient les risques qu’elles prennent (en le disant dans Paris Match par exemple).
L’affaire a été dévoilée par un prêtre officiant dans un quartier dit sélect de Paris. « au début, je n’y avais pas prêté une attention particulière. Ca a commencé par X, client habituel de ma paroisse, et directeur d’une grande banque mêlée de près au scandale des subprimes. La plupart du temps, il était toujours serein et calme, cherchant à passer inaperçu et saluant tout le monde d’un petit signe discret sans ostentation (et cela spécialement les jours où il y avait la télévision, car il détestait se faire remarquer). Et voilà que ce jour-là je le vois arriver affolé, le visage excessivement rouge, comme si le sang de son visage avait anormalement circulé. Et surtout c’était l’expression de ses yeux qui était inquiétante. Il n’arrêtait pas de guetter à droite et à gauche comme s’il avait peur d’apercevoir quelqu’un de spécial dans l’église, quelqu’un qu’il souhaitait à tout prix éviter, et qui avait de fortes chances de se trouver là. Et puis je ne l’ai plus revu. Envolé ! J’ai attribué ça à des problèmes passagers. Mais le problème, c’est que ce n’était que le début d’une longue série. Ensuite, les mêmes symptômes ont frappé Y, chargé du dossier des retraites au gouvernement, puis Z, grand patron devant l’éternel et créateur compulsif de richesses (enfin surtout de la sienne, il faut bien le reconnaître). Puis sont venus les tours de Untel, grand journaliste éditorialiste de notre pays, plaideur inlassable pour l’interdiction des grêves, puis Untel, haut fonctionnaire de l’O.M.C travaillant à libérer les marchés du droit des salariés. Bref, cet étrange état semblait suivre une logique particulière. Il frappait toujours des hommes chrétiens, systématiquement puissants et riches ». C’est sans doutes grâce à ce témoignage de prêtre qu’on a alors regardé d’un autre œil le témoignage de ce haut fonctionnaire du F.M.I qui fréquentait cette même église, et que dans un premier temps on avait attribué à une forme de folie (dûe à ce que la nouvelle école des psychologues libéraux appelle « le syndrôme de la culpabilité de l’homme qui réussit au milieu des pauvres ») .
Il prétendait en effet avoir eu une rencontre assez houleuse avec Dieu. « Je rentrais tranquillement chez moi lorsque Dieu, qui s’était vicieusement posté derrière ma porte, referma brutalement celle-ci et me poussa illico presto sur mon divan. Il tenait Le Monde Diplomatique de mai 2008 à la main et me fixant droit dans les yeux, il me dit, en citant l’éditorial de Serges Halimi (sur un ton excédé, et en retrouvant le langage des rues qu’il avait tant fréquenté dans sa jeunesse): « tu te fous de ma gueule ou quoi ? Tu prétends être chrétien et m’honorer ? Et j’apprends que toi et tes amis libéraux vous refusez de donner l’équivalent de 13% des revenus 2007 de monsieur John Paulson, directeur d’un fond spéculatif (qui s’est enrichi en anticipant sur la faillite des ménages américains pauvres !), pour permettre à la moitié de l’humanité de pouvoir se payer une morceau de pain par jour pendant un an? Mais tu te moques de moi ou quoi ? » Et de me gifler vertement. » Et il a continué ainsi l’énumération de ce qu’il appelait « les statistiques de l’indécence » (l’argent de poche de Sarkozy portée à des milliers d’euros quand il augmente les franchises, les profits vertigineux des actionnaires d’entreprises qui payent leurs salarié une misère, ect…). Et chaque fois que je ne pouvais pas démentir ses chiffres (et je ne le pouvais jamais vu que ces statistiques étaient de notoriété publique) il me demandait « et tu crois que c’est compatible avec une pratique chrétienne ça ? », tout en appuyant chaque fois sa question-réponse d’une gifle bien appuyée. Enfin à la fin il m’a dit. « Tu fais parti des puissants de ce monde. C’est vous qui en faite ce qu’il est.Vous êtes responsable de son état. Même dans le climat de votre planète maintenant, il y a plus le résultat de vos actes et de vos non actes que de ma main. Alors si tu prétends honorer mes valeurs, tu ne peux pas être et faire ce que tu fais. Tu as deux solutions : ou tu fais repentance en reconnaissant que le capitalisme et le monde des affaires est incompatible avec des valeurs chrétiennes, qui présupposent un minimum incompressible de socialisme dans l’économie ( commentaire de la rédaction : !!!) Ou tu cesses d’invoquer mon nom. Not in my name, ok ? Et fait attention, parce que je repasserai». Et de partir en claquant la porte….. ».
On comprend bien que s’il est avéré que Dieu descend sur terre pour vérifier l’adéquation des paroles et des actes de ceux qui prétendent être ses enfants, un certain vent de panique les ait saisi au vu de l’écart, trop souvent constatable, entre leurs paroles et leurs actes. Mais le pire semble à venir. Après sa tournée des puissants, Dieu aurait juré de s’attaquer à « l’indifférence active » des « faux neutres », en particulier des classes moyennes occidentales qui font semblant de subir ce monde que d’après lui « elles construisent activement par leur passivité ». Alors, si vous voyez passez Dieu dans votre quartier un peu énervé avec le Monde Diplo à la main, ne soyez pas étonné…Il vient pour nous/vous sauver.
Point commun de ces personnes ? Elles occupent toutes de très hautes positions de pouvoir dans ce monde (que ce soit dans le monde économique, politique, médiatique ou autre…) et elles affichent ostentatoirement une croyance et des pratiques catholiques. Bref, elles croient en Dieu, et n’hésitent pas, bravant les indécents laïcs qui voudraient faire taire leur amour de Dieu, à le proclamer haut et fort à la face du monde, quels que soient les risques qu’elles prennent (en le disant dans Paris Match par exemple).
L’affaire a été dévoilée par un prêtre officiant dans un quartier dit sélect de Paris. « au début, je n’y avais pas prêté une attention particulière. Ca a commencé par X, client habituel de ma paroisse, et directeur d’une grande banque mêlée de près au scandale des subprimes. La plupart du temps, il était toujours serein et calme, cherchant à passer inaperçu et saluant tout le monde d’un petit signe discret sans ostentation (et cela spécialement les jours où il y avait la télévision, car il détestait se faire remarquer). Et voilà que ce jour-là je le vois arriver affolé, le visage excessivement rouge, comme si le sang de son visage avait anormalement circulé. Et surtout c’était l’expression de ses yeux qui était inquiétante. Il n’arrêtait pas de guetter à droite et à gauche comme s’il avait peur d’apercevoir quelqu’un de spécial dans l’église, quelqu’un qu’il souhaitait à tout prix éviter, et qui avait de fortes chances de se trouver là. Et puis je ne l’ai plus revu. Envolé ! J’ai attribué ça à des problèmes passagers. Mais le problème, c’est que ce n’était que le début d’une longue série. Ensuite, les mêmes symptômes ont frappé Y, chargé du dossier des retraites au gouvernement, puis Z, grand patron devant l’éternel et créateur compulsif de richesses (enfin surtout de la sienne, il faut bien le reconnaître). Puis sont venus les tours de Untel, grand journaliste éditorialiste de notre pays, plaideur inlassable pour l’interdiction des grêves, puis Untel, haut fonctionnaire de l’O.M.C travaillant à libérer les marchés du droit des salariés. Bref, cet étrange état semblait suivre une logique particulière. Il frappait toujours des hommes chrétiens, systématiquement puissants et riches ». C’est sans doutes grâce à ce témoignage de prêtre qu’on a alors regardé d’un autre œil le témoignage de ce haut fonctionnaire du F.M.I qui fréquentait cette même église, et que dans un premier temps on avait attribué à une forme de folie (dûe à ce que la nouvelle école des psychologues libéraux appelle « le syndrôme de la culpabilité de l’homme qui réussit au milieu des pauvres ») .
Il prétendait en effet avoir eu une rencontre assez houleuse avec Dieu. « Je rentrais tranquillement chez moi lorsque Dieu, qui s’était vicieusement posté derrière ma porte, referma brutalement celle-ci et me poussa illico presto sur mon divan. Il tenait Le Monde Diplomatique de mai 2008 à la main et me fixant droit dans les yeux, il me dit, en citant l’éditorial de Serges Halimi (sur un ton excédé, et en retrouvant le langage des rues qu’il avait tant fréquenté dans sa jeunesse): « tu te fous de ma gueule ou quoi ? Tu prétends être chrétien et m’honorer ? Et j’apprends que toi et tes amis libéraux vous refusez de donner l’équivalent de 13% des revenus 2007 de monsieur John Paulson, directeur d’un fond spéculatif (qui s’est enrichi en anticipant sur la faillite des ménages américains pauvres !), pour permettre à la moitié de l’humanité de pouvoir se payer une morceau de pain par jour pendant un an? Mais tu te moques de moi ou quoi ? » Et de me gifler vertement. » Et il a continué ainsi l’énumération de ce qu’il appelait « les statistiques de l’indécence » (l’argent de poche de Sarkozy portée à des milliers d’euros quand il augmente les franchises, les profits vertigineux des actionnaires d’entreprises qui payent leurs salarié une misère, ect…). Et chaque fois que je ne pouvais pas démentir ses chiffres (et je ne le pouvais jamais vu que ces statistiques étaient de notoriété publique) il me demandait « et tu crois que c’est compatible avec une pratique chrétienne ça ? », tout en appuyant chaque fois sa question-réponse d’une gifle bien appuyée. Enfin à la fin il m’a dit. « Tu fais parti des puissants de ce monde. C’est vous qui en faite ce qu’il est.Vous êtes responsable de son état. Même dans le climat de votre planète maintenant, il y a plus le résultat de vos actes et de vos non actes que de ma main. Alors si tu prétends honorer mes valeurs, tu ne peux pas être et faire ce que tu fais. Tu as deux solutions : ou tu fais repentance en reconnaissant que le capitalisme et le monde des affaires est incompatible avec des valeurs chrétiennes, qui présupposent un minimum incompressible de socialisme dans l’économie ( commentaire de la rédaction : !!!) Ou tu cesses d’invoquer mon nom. Not in my name, ok ? Et fait attention, parce que je repasserai». Et de partir en claquant la porte….. ».
On comprend bien que s’il est avéré que Dieu descend sur terre pour vérifier l’adéquation des paroles et des actes de ceux qui prétendent être ses enfants, un certain vent de panique les ait saisi au vu de l’écart, trop souvent constatable, entre leurs paroles et leurs actes. Mais le pire semble à venir. Après sa tournée des puissants, Dieu aurait juré de s’attaquer à « l’indifférence active » des « faux neutres », en particulier des classes moyennes occidentales qui font semblant de subir ce monde que d’après lui « elles construisent activement par leur passivité ». Alors, si vous voyez passez Dieu dans votre quartier un peu énervé avec le Monde Diplo à la main, ne soyez pas étonné…Il vient pour nous/vous sauver.